FRANÇOIS-HUGUES LECLAIR – BIOGRAPHIE

Compositeur né à Montréal en 1962, il partage depuis son plus jeune âge sa vie entre le Québec et la France. De nombreux changements de perspectives stimulent ainsi son imaginaire à travers les lieux où il a vécu : Paris, Bordeaux, Strasbourg, Québec, Vaudreuil et les Îles-de-la-Madeleine ont chacun déposé un ferment dans son imaginaire…
Après avoir poursuivi ses études musicales dans le réseau des conservatoires français de 1990 à 1998 (Strasbourg, Paris), il est revenu au Québec compléter un Doctorat en composition avec le Professeur Michel Longtin à l’Université de Montréal, où il a été nommé Professeur en écriture et composition instrumentale en juin 2008.
Il a découvert au fil des années un langage personnel qui se nourrit d’une vaste palette de moyens musicaux, sans à priori intellectuel ; le caractère vivant et humain de la sonorité, la liberté de l’émotion, la rigueur du métier et l’authenticité du geste créateur sont pour lui des données primordiales de son art. Deux axes essentiels se dégagent de ses compositions :

- les multiples relations entre littérature et musique, et l'importance de la musique vocale, et plus particulièrement chorale, dans son catalogue.
Il a ainsi transposé en musique de nombreux poètes, principalement français et québécois (Étienne de la Boétie, Paul Verlaine, Robert Desnos, Boris Vian, Paul Claudel, Jean-Pierre Siméon, Jean-Yves Masson, Andrée ChedidAnne Hébert, Marie Uguay, Marie-Claire Blais) Il s’intéresse également à la sonorité musicale de la poésie allemande (Rainer Maria Rilke) et italienne (Giacomo Leopardi), qui teintent de nouvelles couleurs les correspondances qu’il recherche entre le mot et le son.
La littérature est même une source d'inspiration pour sa musique instrumentale :
Lettres d’or, œuvre symphonique inspirée des textes de Christian Bobin ; Liffey, pour quatuor à cordes, épousant la forme cyclique du célèbre Finnigan’s wake de James Joyce, et Lumières sur la terre, pour saxophone, piano et percussions, inspiré de deux poèmes de l’écrivain allemand Arno Holz ; American Haikus, recueil de neuf préludes pour piano inspirés de poèmes de Jack Kerouac.

- une perspective particulière reliant musique ancienne et post-moderne, en créant des passerelles entre ses œuvres et celles de compositeurs de la renaissance :
Josquin des Prés (Au regard de «Mille regrets»); William Byrd (Mass for three voices / Messe pour la Terre); Thomas Tallis / Ralph Vaughan-Williams (Fantasia / When rising from the bed of death)

Son engagement comme interprète dans l’Ensemble Kô (2006-2018), ensemble vocal montréalais à géométrie variable, est à l’image de ces perspectives créatrices ; la place centrale qu’occupe la voix dans son œuvre est enracinée dans une pratique assidue de l’art vocal polyphonique jusqu’à Bach et après Wagner, de part et d’autre de la période tonale, nouvel axe de polarité entre musiques anciennes et contemporaines.
 

François-Hugues Leclair (Montreal, 1962) has shared his lifetime between Quebec and France; many changes of perspectives have enriched his imaginary world, in the different places where he lived : Paris, Bordeaux, Strasbourg, Quebec-City, Ottawa region, Magdalen Islands and Vaudreuil.

He followed his higher musical studies at the Conservatory in France, between 1990 and 1998 (Strasbourg, Paris) and came back to complete a Doctorate in composition with Dr. Michel Longtin at the University of Montreal, where he is Professor since 2002.

He has built during these years a personnal language based on the musical idea, with a large palette of writing techniques, around two essential axis :

- the exploration of bridges between ancient music and contemporary musical languages (on modern and/or ancient instruments),

- the search for relations between litterature and music (therefore, the importance of vocal music in his catalogue), equally present in the inspiration of many instrumental pieces.